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Un algorithme pour éradiquer les procès pour plagiat ?

10 mars 2020Electronic Music United

68 milliards de mélodies dans le domaine public.

Face au « champ de mine mélodique » où chaque artiste risque une poursuite pour plagiat, deux musiciens développeurs ont généré toutes les mélodies possibles dans la musique pop.

Robin Thicke et Pharrell Williams condamnés pour avoir plagié Marvin GayeRadiohead accusant Lana Del Rey d’avoir copié le titre Creep avec son Get FreeChris (ex-Christine and the Queens) accusée d’avoir copié un logiciel dans son titre Damn, dis-moi… Les accusations de plagiat et les procès qui s’ensuivent sont l’une des plaies de l’industrie musicale. Le phénomène ne date pas d’hier et personne ne semble y échapper.

Alors Damien Riehl, avocat spécialiste du droit d’auteur, musicien et développeur à ses heures, et son compère Noah Rubin ont créé un algorithme pour générer… toutes les mélodies possibles, avant de les protéger par des droits d’auteur, rapportent le site américain Vice. Pas pour avoir l’opportunité de poursuivre des musiciens en justice, bien au contraire.

Dans une présentation TedxTalk, Damien Riehl explique que la musique, finalement, ce ne sont que des mathématiques. Il évoque la chanson My Sweet Lord composée et écrite par George Harrison, parue en 1970 sur son triple album All Things Must Pass. Une querelle juridique émergea peu après la parution de la chanson, basée sur des ressemblances harmoniques entre My Sweet Lord et la chanson des Chiffons He’s So Fine (1963). La décision rendue en 1976 par un tribunal de New York a conclu que l’ancien membre des Beatles aurait involontairement plagié He’s So Fine et le condamna à verser près de 1,6 million de dollars à la maison de disque Bright Tune, propriétaire des droits de ce titre.

Crédit : Le Monde

Considérant que les procès ne concernent que le monde de la pop, Damien Riehl et Noah Rubin ont développé un algorithme qui explore toutes les combinaisons mélodiques possibles de 8 notes et 12 temps, correspondant à ce type de musique. Cette méthode utilise l’approche retenue par certains pirates informatiques pour forcer les mots de passe : en testant, une à une, toutes les combinaisons possibles jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucune. Selon Damien Riehl, leur algorithme fonctionne à un rythme de 300 000 mélodies par seconde. Ils sont arrivés à… 68,7 milliards de mélodies. Une fois qu’une œuvre est enregistrée sur un support physique, elle est considérée comme protégée par le droit d’auteur, affirme Damien Riehl. L’astuce est d’avoir converti ces différentes mélodies en MIDI, format dans lequel les notes ne sont que des chiffres, qui sont peu ou pas protégés par les droits d’auteur. Ainsi, la mélodie do, ré, mi, ré, do, convertie en fichier MIDI devient 1, 2, 3, 2, 1. Difficile d’envisager un procès pour une suite de chiffres, affirme l’avocat.